Cette semaine, je vous propose un week-end de détente sur la baie Napolitaine…
À environs une heure d’avion depuis Genève (easy jet propose des tarifs très intéressants) le paradis du sud de l’Italie est à vous.
En premier, ne soyez pas surpris que je n’aborde pas herculaneum ou Pompéi, vous trouverez suffisamment de guide sur le sujet. Je veux vous proposer quelque chose de différent.
Depuis l’aéroport de Naples, vous pourrez louer une voiture et vous retrouver en 50 min à Sorrento, le début de la côte Amalfitaine (classée au patrimoine mondial de l’humanité), là nous vous conseillons un hôtel splendide que nous avons testé, Le Parco dei Principi, imaginé par l’architecte Italien Gio Ponti dans les années 60, l’Albergo est un des premier hôtel « design » de l’époque.
Dans une ambiance Nouvelle Vague, armé de vos Borsalino et robe Collection 66, baladez vous dans le jardin botanique de 27 hectares et traversez le pont des Amorosi. Dans les chambres, tout le mobilier est d’origine, vous pourrez admirer la vue sur la mer et la plage privée depuis votre balcon. Aussi, prenez le temps de déguster la cuisine inventive italienne dans le restaurant au carlage bleu évanescent. Un lieu en harmonie totale avec une activité de dilettante.
Ensuite, prenez la route de la côte, traversez les paysages de films, comme « Amore » de Roberto Rossellini tourné dans le minuscule village de Furore …Réservez à Amalfi une chambre à L’Albergo Luna Covento, un cloître de XIe siècle où séjourna entre autres, Ibsen, Jaques Rigaut, Simone de Beauvoir, Ingrid Bergman, Roberto Rosselini… Un lieu propice au week-end en amoureux, ou pour quelque jour de repos en solitaire. Magique, vous vous sentirez comme sur un nuage dans un cadre idyllique pour la détente et le Farniente à l’Italienne. Ouvrez vos romans Felliniens dans un des fauteuils du cloître, désaltérez vous avec les meilleures citronnades de cédrats de la région et choisissez dans la carte un spumante aux bulles très fines pour aiguiser votre appétit avant d’aller goûter aux merveilleuses recettes de poissons dans un des deux restaurant de la Luna.
Vedi Napoli e poi muori
Littéralement : « Vois Naples et puis meurs », plus souvent traduite par « Voir Naples et mourir ».
À Naples, il y a tellement d’endroit à visiter, qu’il vous faudra revenir, mais nous vous proposons en premier de déguster un expresso con sfogliatiella (pâtisserie typique de la Campanie) au café Gambrinus, café historique de la piazza Trieste e Trento, qui vu défilé De Sanctis, Capone, Oscar Wild etc. Un café littéraire pour prendre des forces avant de vous balader au Museo Madre, musée d’art contemporain, pas souvent cité dans les guides, il possède néanmoins un vivier d’artistes, vous y retrouverez Pistoletto, Yoko Ono, Rirkrit Tiravanija, Rauschenberrg, Vito Acconci et bien d’autres. Ensuite prenez la via Milano pour Capodimonte, un des musée les plus importants de Naples, édifié en 1738 pour Charles de Bourbon, roi de Naples, par l'architecte Romain Antonio Canevari. Vous serrez alors confronté à un voyage dans le temps avec Botticelli, Le Caravage, Francisco Goya, Masaccio, le Titien, …, Et surtout leur grande collection de majoliques (faïence Italienne) et de céramique.
Ensuite, impossible de ne pas citer le « Cristo velato » (1753) de Giuseppe Sanmartino dans La chapelle Santa Maria Pietà dei Sansevero. Chef-d'œuvre de la sculpture européenne, la statue représente le Christ qui gît inanimé sur un matelas avec la tête posée sur un coussin. Son corps admirablement voilé de marbre, rendu léger comme de la soie, est saisissant de réalisme. Outre le réseau sanguin de 2 hommes " umana de metallizzazione ", pétrifié par Don Raimondo de Sangro (18e siècle), cette chapelle vaut le détour, aussi pour toutes les autres œuvres qui y sont présentées.
Si vous avez le temps de vous rendre à Pouzzoles, 30 min en voiture à l’ouest de Naples, courrez voir les Champs Phlégréens (région volcanique), et la Solfatare, ce volcan a une activité post-volcanique assez importante, constituée principalement de fumerolles. D'après les croyances, on pensait que c'était par ici que le dieu des enfers emmenait ses victimes. Le soufre s'échappant du sol par des trous devient de la fumée au contact de l'air, et « les spécialistes » disent que ces fumées peuvent guérir les maladies de peau, l'asthme et quelques autres maladies respiratoires.
Bon voyage !
Caroline Vitelli
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