Collection 66.
On ferme les yeux et on se dessine : une passerelle de bois, de la roche volcanique, une forêt sombre dessinée au loin, très loin, qui sort d’une boîte de lumières brumeuses façon La Pianiste de Jane Campion des nymphes qui parcourent ce paysage de roches charbonneuses dans la brume d'un été indien.
L’humeur est mousseuse, les feuilles tombent en virevoltant. Le lin découpé en fleurs sur une jupe, le camouflage d'un imprimé plume-de-paon sur mousseline noire, des jupes tulipes sur lesquelles se greffent sublimement des bas rouges coquelicot . Des manteaux qui proposent un nouveau porté découpé aux manches, ceinturés mais doux, flou, fou.
Des verts d'eau, des verts sapins, du bleu canard, des marrons châtaigne, des imprimées psychés : c'est l'automne ou le début d'un hiver piquant.
La féminité Collection 66 est en marche, dans un monde où tout peut devenir blanc ou noir en quelques secondes, Agnès Boudry, la styliste, nous embarque une nouvelle fois magistralement dans une poésie aux couleurs vraiment réussies.
Une partie de la collection est déjà arrivée chez Paradigme, alors que les feuilles ne sont pas encore tombées, on se prend à rêver que l'été soit déjà terminé, OUI.
Caroline
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